Guilgamesh se retourna quand il perçu la voix de l'apprenti Eneos. En entendant, son histoire, il ne pouvait s'empêcher de sourire intérieurement. Il s'approcha de lui en pensant :
* Et dire qu'autrefois, je ne croyais pas au destin...
Puis, il s'adressa à lui directement :
- Mon nom est Guilgamesh. Ce n'est pas le hasard, si nos routes se croisent aujourd'hui. Le chemin de la rédemption n'est pas toujours celui que l'on crois...
Avec un sourire en coin, le Sumérien parlait de façon bien énigmatique. Il s'expliqua :
- Tu vois, je connais bien Enkidou. C'est mon ami, aujourd'hui. Mais ça n'a pas toujours été le cas... Je suis le roi de la glorieuse cité de Ourouk. Mais je fut pendant longtemps un tyran pour la ville. j'envoyais les pauvres hommes à la guerre, je torturais, je pillais. J'étais un monstre ! Mais on m'a montré la bonté gratuite. Depuis, j'ai changé.
Je sais donc bien ce que tu peux ressentir. Cela fait longtemps que je suis ici. Je reste un simple apprenti. Peut-être, un jour, je serai adoubé chevalier. Mais en attendant, c'est comme ça. Car ça ne sert à rien de pleurer sur son sort !
Le sourire de Guilgamesh disparu. Il s'assit à côté d'Eneos pour continuer :
- Le pardon que tu cherches, tu ne le trouveras jamais. Oh, bien sûr, tes victimes te pardonnerons. Mais ça, ça les regarde. Toi, tu ne pourras jamais te pardonner. Car tu ne pourras jamais oublier. Et je vais même te dire : tu ne dois jamais oublier !
La rédemption, ce n'est pas le pardon. C'est l'action au jour le jour ! C'est ce que tu fais aujourd'hui qui fait de toi un serviteur d'Athéna ou non. Je pense que si tu as perdu ton combat, c'est que tu n'as pas mis assez d'ardeur pour tuer ton adversaire. Le petit roi changea de tête. il sourit à nouveau. Rassures-toi. Tu as réussi l'épreuve que les oracles t'avaient donnée. C'est parce que tu n'as pas tué ton adversaire, que tu peux rester parmi nous. Si tu avais tué, tu n'aurai pas montré que tu avais changé. Ta main n'a pas réussi à faire jaillir le sang. Et c'est très bien ainsi. Dorénavant, je considère que tu es un apprenti à part entière. Il posa la main sur l'épaule d'Eneos, en signe d'amitié. Maintenant, en tant qu'ancien chef de la défense, je vais te demander de protéger Athènes et ses villageois. Et quand le moment viendra, tu pourras parcourir le monde pour de notre déesse.