Guilgamesh n'avait pas eu le courage de l'annoncer à ses hommes. Depuis qu'il avait quitté sa tente, il tournait les choses dans sa tête. Il était tourmenté. Presque autant qu'à son arrivée. Mais la cause était autre.
Comment leur dire ?
Guilgamesh faisait la fête avec d'autres chevaliers. Il riait, mais ses pensées étaient tristes.
La boisson coulait à flot. Au beau milieu de cette festivité, Guilgamesh se sentait seul. Des chevaliers entraient encore. Mais pas de sumérien. Le petit roi aurait bien aimé que son ami, Enkidou soit là.
C'est alors qu'il prit la parole avec la serveuse:
- Laissez vos déboires à la porte ! Ici, vous allez oublierez vos amours déçues. Laissez donc vos cœurs brisés pour un verre. C'est le cabaret des dieux ! Je ne veux pas entendre de plainte. Alors, chantez à la gloire de l'absinthe ! Trinquez pour le Litochoro, par Dionysos ! Vous êtes au rendez-vous pour le bonheur, et pour longtemps, cette nuit !
Se dirigeant ensuite vers un chevalier qui fronçait les sourcils :
- Allez, bois, c'est bon pour oublier ! Vas-y, lève le coude et tiens bon la barre ! Bois, ça te fera oublier ta peine...
En réalité, Guilgamesh pensait encore, à Kalinka... Il s'assit et se parla, seul, comme à lui-même :
- Je laisse mes déboires à la porte et je viens noyer mes amours mortes...
Il reprit ses esprits en tenant la serveuse par les épaules.
- Boire plus que de raison, c'est bon pour ce que tu as... Crièrent-ils ensemble.
Ils s'amusèrent jusqu'au matin. Guilgamesh leur dit alors que les oracles avait donné un ordre. Il laisserait cet ordre affiché à sa tente.
Il ne pu jamais le leur dire, cette nuit...