GodWarriors - Le Sanctuaire d'Athéna
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MessageSujet: Treshold   Treshold EmptyMer 12 Oct - 0:51

Rome.

Le Forum.

La Royauté

Tout est bel et bien là. Tullus Hostilius règne sur des dizaines de millions d'êtres humains et sa poigne de fer ne laisse que peu de chances à ceux qui le combattent. Ceux-là sont des réfugiés de l'Ombre, martyrs pourchassés, vénérants encore les Dieux Antiques dont ne veux plus entendre parler le Roi.

Ma famille est de ceux-là. Je suis né à Rome, dans les Catacombes, notre lieu de vie, de fuite et surement de notre mort. Mon père est un ancien prêtre grec, qui rejoignit Rome dans l'idée d'étendre le culte d'Athéna. Ma mère, une pauvre femme que les grossesses successives ont fatigué, l'a suivi par dépit, sans trop savoir. A son arrivée dans la Ville Lumière, mon géniteur se mit en contact avec quelques uns de ses anciens amis... Plus dure sera la chute ! Tullus Hostilius a décrété l'extermination systématique des hérétiques, refusant d'assimiler le Panthéon Grec au Panthéon Romain. Du jour au lendemain, ma famille se retrouva à manger parmi les rats, dans de sombres souterrains, au milieu de squelettes.


C'est dans cette atmosphère de peur que je vis le jour. Mon enfance ne fut ni heureure, ni malheureuse. Je prenais comme un jeu ces courses poursuites dans les sombres grottes malodorantes, mais comprit vite qu'il ne fallait pas que les "méchants nous attrapent"... Nous n'étions pas seuls . Il y avait avec nous d'autres familles qui tentaient de faire vivre le culte divin. Je me liais d'amitié avec le jeune fils de l'une d'entre elle, Archos. Nous jouions ensemble à des jeux comme le font tous les enfants du monde. Bagarre, cache-cache, sous l'oeil bienveillant de nos parents. C'est justement au cours d'un de ces jeux qu'arriva le Drame...

Nous étions partis chasser le rat avec Archos depuis maintenant deux heures lorsque nous entendîmes dans une galerie transversale des bruits trop bien connus... Boucliers se heurtant, raclement des lances sur les murs... Une quinzaine de légionnaires étaient sur les traces de nos familles. Archos et moi voulurent courir, aller prévenir nos parents, mais c'était s'exposer à une mort certaine et peu enviable. D'ailleurs, nous ne tardîmes pas à entendre les premiers hurlements de terreur... Tullus Hostilius ne faisait pas de prisonnier et les morts ne voyaient jamais [i]le jour, les corps croupissant dans les ténébres de la Nuit...

Nous restâmes accroupis dans l'ombre de notre cachette un très long moment... Enfin, quand nous fûmes sûr de ne plus rien entendre, nous nous dirigeâmes vers ce qui pouvait rester de notre enfance... Vision de l'enfer. Nos mères avaient été violées, et eventrées. Nos pères, bien qu'ayant lutté avec courage, avaient été embrochés, empalés et écorchés. Les statues de notre Idole étaient brisées par terre en mille morceaux... Nous pleurions nos parents et notre vie. Archos était désespéré. Avant que je puisse faire le moindre mouvement, il prit dans sa main un pieu de bois et se l'enfonca dans le ventre...

"Pardonne moi", me dit-il en agonisant.

J'étais seul. Plus d'amis, plus de parents. Je me mis à hurler et courut comme un dératé dans les galeries, me cognant, me coupant sur les roches saillantes,sans savoir où aller. Finalement, je tombais d'épuisement et m'endormi au détour d'une galerie...


"Allez! Debout!"

Le réveil me surprit. Je me rappellais d'un carnage, de mes parents tués dans ces catacombes.

"Tu as dormi deux jours p'tit, mais qu'est ce que tu f'sais dans ces maudites galeries ?".

Le Soleil m'éblouit, je suis allongé sur un lit, dans une vesta. Dehors résonnent les cris des enfants. Je tourne la tête pour voir qui me parle. C'est un homme, un militaire ! Instinctivement, je recule, me protège.

"Hola ! Du calme!"

J'hésite à parler. "Qui est-t'il, cet homme qui m'a sauvé ?"

Je n'en sais rien. En ce premier jour, je suis effrayé et je pleure, je pleure ma vie perdue... Doucement, il me prends dans ces bras et me berce en chantant une mélopée qui me berce doucement et m'endors...
Dix ans ont passé

"Dites adieu à notre Maitre, le bien Aimé Caius Dimatus, qui rejoint en ce jour les sombres vallées d'Hadès pour l'Eternité. Puisse le Sombre Monarque être bon"

J'avais rencontré cet homme avec des pleurs, je lui dit adieu avec des pleurs. Il a fait de moi un Homme. Nous avons longuement parlé de cette nuit où il m'a trouvé, pauvre petit corps d'enfant affamé, gisant sur une pierre, endormi au coeur des catacombes. Il était venu pour piller les tombes antiques, à la recherche de trésors oubliés. Il fut surpris quand il me vit mais n'hésita pas à me prendre avec lui et à m'emmener dans son foyer. Il était un gradé, un centurion de l'Armée Romaine, chargé de la formation des recrues. Il fut pour moi ce Père que j'avais perdu et un formateur inlassable. Il préférait au choc des armes la technique du corps. J'étais pour lui un instrument d'essai. Il m'apprenait à me battre, me relancant sans cesse, pointant mes innombrables défauts, m'obligeant à recommencer encore et encore les mêmes gestes. Je devais éviter, courir, lutter pour mériter sa confiance... Dieux ! Que j'aimais cette vie. Je n'avais pas besoin de berceuse pour m'endormir...

Cependant, il ne chercha jamais à me faire renier mes racines. Il m'apprit tout ce qu'il savait sur la patrie de mes ancêtres, la Grèce. Il me parla longuement de ce qu'il avait appris sur un certain ordre de Chevalerie... dont il ne savait pas grand chose. Il connaissait surtout Athéna et passait son temps à se moquer en disant que c'était elle qui l'avait fait me trouver cette nuit-là... Je ne riais pas. Je ne lui ai jamais parlé de ce qu'étaient mes parents, de ce qu'ils faisaient. J'avais renoncé depuis longtemps à poursuivre les assassins de ma famille. En réalité, je ne vivais que pour une seule chose: revoir ma déesse et la vénérer comme le fît mon Père.

Aussi ma décision fut-elle vite prise. Ma vie n'était plus à Rome. Je devais aller dans ce pays et essayer de trouver cet ordre de Chevalerie... Je n'avais pour tout indice que deux noms: Athéna et Parthénon.

Dès que mon maitre fut enterré, j'allais à Ostie prendre une galère jusqu'à Athènes. Le voyage fut court, quinze jours où les rameurs durent compenser le manque de vent. L'arrivée au Pirée, le port d'Athènes, me fit comprendre que j'avais changé de monde. Pour la première fois de ma vie, j'étais enfin chez moi, dans mon pays. J'arpentai pendant de longs jours les routes bordées d'oliviers, ces routes menant à ma nouvelle vie... Athènes !

Je ne mis guère longtemps à trouver le chemin du Parthénon. Arrivé sur la Voie sacrée, Je ne pus pas aller plus loin. L'émotion me pris à la gorge à la vue de toute cette Histoire, de cette Statue en bronze et en ivoire de ma déesse, l'Athénà Nikê. Benie soit-t'elle!

A l'intérieur du temple que je vois au loin, où je rêve d'entrer, se trouvent l'olivier sacré jailli de ta lance, ton casque mais aussi, et toi seul le sais... ma destinée ?
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