Nom: Canifos
Date de naissance: 09 mars
Age: 18
Je suis Canifos, né un 09 mars il y a 18 ans, dans le village de Lima-onglus, à plusieurs kilomètres d'Athènes, fils unique de Cléallènos et de Tournevissa, tous deux natifs du village. C'est là bas, loin de la ville et à la lisière de la foret que j'ai grandi.
Ma mère, Tournevissa, est morte en me donnant naissance et mon père, Cléallènos, était un inventeur, un génie à mes yeux même si peu de personnes le voyait ainsi.
Cléallènos avait inventé un objet qu'il désignait sous le nom de canif, d'où mon prénom. Le canif est né du concept qu'un objet n'avait pas forcément un usage unique, qu'il pouvait ainsi servir à plusieurs choses.
C'est sous ce principe qu'il m'a elevé:
"Sois versatile mon fils. Comme le canif ,tu dois posséder plusieurs aptitudes afin d'etre le plus utile à tes freres athéniens, ton pays, ta déesse."
Durant toute mon enfance, j'ai donc forgé mon corps , mon esprit et mes talents. Je possède ainsi des aptitudes au combat mais aussi à l'art, la philosophie et la diplomatie que j'apprenais avec le sage du village et à la science, discipline marginale que mon père m'enseignait.
Mon arme favorite était l'arc et les flèches. C'etait une discipline faite pour moi et grâce à elle, je gagnais en concentration, en endurance, en puissance mois apres mois. Pour me faire progresser, mon père me faisait meme chasser de nuit.
" Il faut que tu apprennes à sentir la présence de la vie autour de toi. Même si tu ne vois rien, n'entends rien, ne sens rien, il est possible de percevoir les êtres qui sont proches de toi. Il existe quelquechose en toi appellé cosmos. C'est l'univers qui est en toi et quand tu sentiras ton cosmos, tu seras en phase avec cet univers, en harmonie. La nature et l'âme des êtres vivants n'auront alors plus aucun secret pour toi."
Jusqu'à l'âge de 15 ans, sans relâche, je me suis attelé à cet entrainement, et un soir enfin, je ressentis mon cosmos. Mon bras, guidé par cette force mystérieuse, arma mon arc et d'une flèche, je transpercais le coeur d'un cerf situé à 120m de moi. C'est ainsi que je m'eveillais à une conscience supérieure.
Pour mon père, on pouvait faire d'une pierre deux coups, s'entrainer et accomplir des taches diverses, couper du bois, aider les villageois à construire et se procurer de la nourriture par exemple.
Je me souviens encore avec clareté de ces longues journées de chasse auxquelles mon père me faisait participer. Mais pour corser l'affaire, je n'avais evidemment pas le droit aux pièges et à mon arc. Il me fallait donc, courir après mes proies et les amener à terre de mes propres mains; lièvres, chevreuils et cerfs, il me fallait les abattre a mains nus. Lui, il passait derriere pour ramasser le gibier... le vieux renard.
Quant à mes méditations, elles se passaient toujours ainsi: La nuit, au abords du bois, je fermais les yeux et laisssais couler en moi l'energie qui me venait du ciel. Baigné par la lumière des étoiles lointaines, je me sentais plus calme et plus fort tandis qu'un doux picotement me traversait le corps. Peut être etait-ce là, la force qui m'était donné par les astres. Des fois, lorque l'orage éclatait, je courais dehors et sous la pluie, le vent et le roulement du tonnerre, je levais les bras au ciel et m'impregnais avec joie de cette force de la nature.
Ma connaissance du ciel me venait encore de mon père mais cette fois ci, l'interêt qu'il portait pour les étoiles lui avait été transmise par ma mère. Cléallènos m'avait raconté que maman écoutait en cachette les cours d'astronomie que les maîtres du village donnaient aux garcons car les femmes n'ont pas le droit d'apprendre. Cela ne me derangeais pas que ma mère ait eu ce petit coté rebel et je trouvais cela même amusant. Après tout, c'est comme cela que mon père (qui n'ecoutait pas les cours) avait remarqué sa future femme.
Tournevissa disait souvent à mon père:
"Les astres sont un don des Dieux. Rien que de les regarder et de vivre sous leur protection, cela me procure un sentiment de bien etre et de plenitude. Les constellations indiquent à l'Homme sa destinée et lui permettent de l'accomplir s'il en a la volonté."
Ma vie s'est ecoulée ainsi et je pensais vivre une vie ordinaire jusqu'à la fin de mes jours mais hélas, tout ne se passe pas comme on l'entend dans la vie...
Lorsque j'eus 17 ans, mon père fut assasiné des mains de rivaux jaloux de ses inventions. Je rentrais à la maison lorsque les malfrats fuyaient. Mon père agonisait par terre et me supplia de l'écouter.
"Fils, je vais rejoindre Athéna mais j'ai fait mon devoir. Je t'ai préparé , et tu es maintenant un adulte... Va et sers Athéna avec toute tes connaissances et tes talents..."
Deux jours plus tard, je vengeai la mort de mon père mais cet acte ne me procura aucun bien. J'étais vide et perdu... sans aucun but, j'avais oublié la requête de mon père. Je quittais le village et pendant plusieurs mois, j'ai erré, vivant de chasse et d'eau fraiche jusqu'au jour où je croisai mon destin.
A la lisiere d'une foret, par une nuit claire, un cri retentit dans les profondeurs du bois. Je couru vers la voix sans reflechir et au milieu d'une clairiere, je vis une jeune femme attaquée par des loups. Du premier regard, je sus qu'elle était la femme de ma vie, je sortis mon epée et commencai le combat. Toute la nuit, je defendis cette femme sans relache. Au lever du jour, le dernier loup me sauta a la gorge, je l'esquivai et assénai mon coup d'epee mais le manqua, la lame de mon epée heurta un rocher et se brisa ...
Mon heure était venue, le loup sorti ses crocs et se lanca sur moi. Soudain, un éclair me traversa l'esprit et portant la main à ma poche, je sortis mon canif et le plantais dans le cou de la bête.
Epuisé par le combat, je me tournais vers la demoiselle. Horreur! Celle ci avait été mordue par un des loups enragés et perdait beaucoup de sang. Je fis mon possible pour arreter l'hémorragie mais j'avais perdu trop de temps et la jeune femme avait perdu connaissance. Sans perdre plus de temps, je la pris dans mes bras et marchais vers le plus proche endroit civilisé.
Après quelques heures, j'atteignis un temple inconnu. Un devin me reçut et graçe à des potions et des herbes médicinales, il soigna les blessures de la jeune femme. Malheureusement, il ne pu rien pour la réveiller de son état d'inconscience. Je le suppliais de faire ce qu'il pouvait et apres une minute d'hésitation, il se retira pour méditer.
L'haruspice revint me voir et m'annonca qu'il avait eu un songe me conçernant.
"Canifos, jeune homme. Cette femme est ta destinée. Elle s'appelle Cléanglaisia et portera un jour tes enfants. Mais le jour n'est pas encore venu , elle est et restera inconsciente car touchée d'une maladie inconnue. Seule Athéna la guerira car son amour pour les humains est infini. Laisse faire le temps et elle se reveillera de son coma. Il faut maintenant que tu te rendes à Athènes, c'est là bas que se trouve ton destin."
Je remerciais le vénérable homme et me souvenais de la requête de mon père de servir Athéna, cette meme Déesse qui sauvera ma bien-aimée. Je me jurais alors de servir la volonté d'Athéna et de protéger les innocents jusqu'au jour où Cléanglaisia reviendra à la vie. Le devin me souhaita bonne chance et m'assura de veiller sur ma future femme.
Depuis ce jour où j'ai appris mon destin, je parcours les routes du monde antique afin de rejoindre Athènes. Je fais confiance a ma déesse car je sais qu'un jour prochain, je reverrai cette jeune femme qui sera mienne.
