Le voyage depuis le Litochoro me parut interminable tant la présence de mes amis chevaliers me manquait. Guilgamesh, Enkidou et mon disciple Muichkine avaient quitté le village bien des jours auparavant pour encadrer le retrait de nos troupes et ma mésaventure du Mont Olympe m'avait grandement retardé c'est pourquoi je dus faire la route en solitaire, perdu dans de sombres pensées.
Au détour d'un chemin, alors que je traversais un petit bois, la roue brisée d'un chariot attira mon attention vers les fourrées.
*Par Athéna, serait-il arrivé quelque chose à mes ami ?* m'affolai-je en inspectant plus attentivement les alentours.
J'aperçus alors ce que je pris pour un morceau d'étoffe sur le chemin mais qui était en vérité un corps humain en décomposition. Je m'avançai horrifié pour découvrir ce qui restait d'un chariot défoncé entouré de cadavres affreusement mutilés. Parmi tous ceux là je vis un certain nombre d'apprentis chevaliers et de soldats athéniens qui revenaient vers le sanctuaire ; aucun n'avait été épargné mais j'eus le soulagement de constater que mes amis ne faisaient pas partie de ce convoi massacré.
J'alignai les corps et leur offris une sépulture décente avec ce que je trouvais tout en m'assurant qu'aucune présence hostile n'errait dans les environs. Quelqu'un ou quelque chose avait massacré ces hommes et je ne tenais pas à le rencontrer seul, perdu dans ce petit bois entre Athènes et le Litochoro.
*Il faudra en rendre compte aux oracles, le moment venu* ; pensai-je en reprenant ma route avec davantage de méfiance.