Je m’appelle Hagen II. J’ai toujours vécu à Athènes en compagnie de ma sœur jumelle Linnea. Nous ne connaissons pas nos parents. Nous ignorons qui ils sont et où ils sont. Celui qui nous a élevé se nomme Alios, un homme à l’allure imposante. Il était un grand guerrier d’Athéna. Il nous entraîne. Linnea et moi même voulons servir la déesse Athéna, symbole de justice en ce monde. Nous avons été élevé dans le respect et la dévotion pour cette personne. Et cet honneur de pouvoir la servir comme combattant. On espère y arriver.
Alios a été un très bon père. On a reçu tout l’amour que l’on pouvait recevoir d’un père. Mais c’était un maître très dur. Impitoyable pour ce qui était de l’entraînement. On était vraiment entraîné « à la dure ». Un jour il interrompt l’entraînement :
-Ca suffit. Asseyez-vous, j’ai quelque chose à vous raconter. Il faut savoir que dans chaque être humain se cache une sorte d’aura. Un cosmos. Peu de personnes le savent. Ce cosmos est caché. Il renferme une très grande force pour celui qui sait la maîtriser.
-Comment découvrir notre cosmos, maître ?
-C’est à chacun de découvrir sa propre force, Linnea. C’est pour cela que l’entraînement est si dur. Je vous pousse dehors de vos limites pour que vous puissiez y arriver, mais c’est sans résultat pour le moment. Je ne peux le découvrir à votre place. Divers sentiments peuvent vous pousser à élever ce cosmos. Amour, espoir, justice. Une entière dévotion à votre déesse vous y mènera. Vous êtes encore bien jeunes.
-C’est pas possible. Je n’y crois pas.
-Explique-toi Hagen.
-Une aura, une force incroyable. C’est impossible. Tout ce que vous nous dites est faux.
-Tu en es sur ?
-Oui maître. Malgré le respect que je vous dois, je ne peux croire à ces histoires.
-Très bien. Attaque moi.
-Quoi ?
-Attaque moi de toutes tes forces. Obéis un peu.
Une étrange aura entourait Alios, je n’osais pas y croire. Le cosmos existe t’il vraiment ?
-Fais attention, mon frère.
-Ce n’est pas possible, je vais te le prouver, Linnea.
J’attaquai Alios, poing en avant. Mais mon poing reste bloqué devant lui. Je ne pouvais le toucher. J’étais bloqué.
-Qu’est ce qui se passe ?
-Regarde bien, petit.
Son cosmos s’enflamma puis explosa. Je reçu ce coup surpuissant de plein fouet et je me retrouvais au sol, six mètres en arrière.
-Hagen...
-Ca va, ça va. Incroyable, comment a t’il fait ça ?
-Tu doutes encore de l’existence du cosmos des chevaliers, Hagen II ? Tu n’as plus de doutes à avoir. Je te prierais à l’avenir de respecter un peu plus mes paroles.
-Oui maître, acceptez mes excuses.
Il est vrai que j’avais du mal à croire en cette histoire. Et je crois aussi qu’a ce moment là, je trouvais l’entraînement de plus en plus dur. Alios ne nous laissait pas nous reposer beaucoup. De plus ma sœur était meilleure que moi, ce qui me valait quelques moqueries des camarades de mon age.
Vers l’age de quinze ans, nous continuions toujours l’entraînement d’Alios. Nous n’avons toujours pas réussi à découvrir le cosmos ce qui forçait Alios à durcir de plus en plus l’entraînement. De plus il nous enseigna aussi la méditation. Nous devions nous concentrer et bien savoir controler nos émotions pour arriver au cosmos. Ce qui me mis en colère.
-Ca suffit. On prend de plus en plus de coups et on arrive à rien. Toutes nos journées on les passe à s’entraîner et méditer. Onn ne peut rien faire d’autre.
-Tu vas me parler autrement, jeune homme.
-Il est vrai que c’est très dur maître Alios. Nous avons beaucoup de mal, Hagen et moi.
-Dis donc vous avez tout les deux accepté votre mission qui est de servir Athéna et de devenir un de ces chevaliers. Ce ne n’est pas une vie de repos.
-Et votre soi-disant cosmos, où est-il ? Pourquoi nous n’y arrivons pas. Peut-être n’en avons nous pas tout simplement.
-Vous en avez un. Et vu vos origines, il doit être très puissant.
Devant ces paroles, nous sommes resté bouche bée.
-Maître, vous connaissez nos origines ? Mais qui sommes nous ?
-J’ai trop parlé aujourd’hui, Linnea. Poursuivez votre travail.
- Non maître, vous n’en avez pas assez dit. Vous savez notre histoire. Racontez là-nous.
-Ca ne vous aiderait pas de le savoir.
-Si on veut le savoir, vous nous devez la vérité.
-Bien, je vais tout vous dire.
Il y a de ce là près de quinze années. J’étais un guerrier d’Athéna. J’étais passionné par les voyages. Je rêvais de voir des horizons nouveaux. J’étais parti vers les pays du nord. Là où le froid et le gel règnent sur des montages difficiles. Je traversais des villages. Parfois très pauvres. J’étais dans le royaume d’Asgard. Un jour j’étais dans un de ces villages. Je le traversais, observant avec tristesse la pauvreté qui y régnait quand un homme m’accosta. Il était désemparé. Son nom était Sven. Il m’invita chez lui. A l’intérieur je vis sa femme nommée Inge qui tenait dans ses bras deux bébés nés quelques jours auparavant. C’était vous deux. La naissance de jumeaux est parfois mal perçue selon les croyances. En Asgard, avoir des jumeaux signifiait malédiction, maladie et mort. C’est pour cela que vos parents étaient cloîtrés chez eux à l’écart du reste de la population. Tous savaient que des jumeaux étaient nés. Votre père m’avait reconnu comme un Athénien. Il me demanda de prendre ses enfants. Au début je refusai. Puis il m’expliqua que c’était la seule façon pour que ses bébés puissent vivre en paix et recevoir une instruction digne sans risquer leur vie. Ils voulaient le meilleur pour eux et ils ne pouvaient le leur apporter. Finalement je vous pris dans mes bras et je suis parti sous le regard des habitants du village soulagés de votre départ et des pleurs de votre mère. Je vous ai ramené à Athènes.
-Pourquoi nous avoir caché tout ça ?
-Vous étiez trop jeune. Vous êtes en age de comprendre maintenant.
-Et pourquoi avez vous dit que nos cosmos doivent être grand à cause de nos origines ? Notre père était un guerrier ?
-Non. L’un de vos ancêtres se nommait Hagen. C’était un très grand guerrier là-bas. L’un des plus respecté de l’histoire du royaume d’Asgard. Ton père lui a rendu hommage en t’appelant comme ça.
-Incroyable. Nos parents sont ils toujours en vie ?
-Je ne sais pas, Linnea.
-Il faut y aller.
-Tu n’y penses pas. Vous avez autre chose à faire ici.
-Si maître. Emmenez nous là-bas. Ca ne sera que bénéfique pour nous. Je vous en supplie.
-Très bien je vous y emmènerai.
Toutes ses révélations ont changé notre vie. Le fait de pouvoir mettre un nom sur nos parents et nos origines nous a changé.
Nous partîmes pour ce lointain royaume. Un long voyage. Bateau, chevaux. En arrivant nous nous sommes habitués au rude climat de ce pays. Un peu facilement d’ailleurs, comme si c’était familier, alors que nous n’avons presque pas connu cet endroit.
Nous arrivions au village au bord d’une falaise. Il était désert. Certaines maisons étaient en feu. Alios nous mena chez nos parents. Une bande de pillards étaient là. Un homme était au sol : c’était père, il est mort. Alors que nous pensions enfin voir notre famille, nous assistions à ces scènes d’horreur. Une immense colère nous envahie. A ce moment précis, Linnea et moi se sommes souvenus des paroles de notre maître. Concentration, contrôle de nos émotions. Nous avons fermé les yeux et essayions de canaliser notre colère. Cette colère qui se transforma en amour pour nos parents que nous avions très peu connu pourtant. Aussi pour Athéna, source de vie et de justice que nous vénérons. Je commencais à sentir un changement en moi. Je sentais cette cette force monter. Je suis sur la bonne voie. J'ai réussi à oublier la colère. Le fait de se concentrer sur des personnes que nous aimons et que nous vénérons nous rendait plus fort. C'était la même chose pour ma soeur. Après des années d'éfforts, nous y étions arrivé. Notre cosmos se développait. Alios nous laissa faire, et eu un moment de soulagement. Son enseignement a porté ses fruits. "Une entière dévotion à votre déesse vous y mènera," nous avait-il dit. Les pillards nous observaient. Et leurs visages traduisaient désormais la peur. Nous n’avons pas hésité à attaquer ces hommes et à les vaincre sans problème. Dans la maison, nous vîmes notre mère blessée au sol.
-Mère, mère c’est nous. Hagen II et Linnea.
-Mes enfants, quel miracle. Ce que vous êtes beaux. J’aurais aimé d’avantage vous connaître. Malgré le fait que l’on ait du se séparer, nous avions toujours espérer vous revoir. Je peux partir en paix, maintenant. Soyez fort dans la vie.
-Maman….
Elle mourut le sourire aux lèvres. Après toutes ses années de souffrance et de pauvreté, elle a eu le bonheur de revoir une fois ses enfants. Nous n’avions pas le temps de pleurer : d’autres pillards arrivaient en plus grands nombre et mieux armés. Nous fuyions. Pendant la fuite, Linnea trébucha et tomba de la falaise. Nous ne pouvions pas nous arrêter et aller la chercher. La pauvre. Sur le chemin nous avons vu des soldats du royaume. Ils ont pris les pillards en chasse. Nous retournâmes en arrière pour aller chercher ma sœur. Mais nous n’avons retrouvé que son foulard. Aucune autre trace d’elle.
Nous sommes resté plus d’un mois sur place pour la chercher et l’attendre. Mais rien. Puis nous avons décidé, de repartir à Athènes. A quoi a servi ce voyage ? Nous avions vu nos parents mourants. Linnea a disparu. Malgré tout cela, j’ai réussi à découvrir mon cosmos. Mais pourquoi faut-il tant de souffrance pour arriver à son but ? Pourquoi ?
Huit ans se sont écoulés depuis. Je poursuis mon entraînement seul ou avec des amis. Alios étant décédé, il y a deux ans. Je commence à devenir aguerri. Mon but est de servir ma déesse Athéna. Elle représente la justice, la vie et l’espoir pour moi. Un espoir pour ma sœur…
