L'oracle qui pleurait : L'arrivée.

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Le soleil venait de se lever. La lumière jaunâtre brillait comme de l'or. Les pierres de la voie sacrée semblaient ainsi toutes dorées. Il était rare que l'on remarque la voie sacrée sous de bons hospices. Mais ce jour-là n'était pas comme les autres. Une douce aura protégeait la voie sacrée qui menait au sanctuaire d'Athéna.

Ce matin-là, aussi, une personne en haillon la traversait tranquillement. Quel contraste avec le décor. Il était couvert de vêtements déchirés et gris, et portait des chaussures trop usées. Pourtant, il gravissait la voie sacrée comme on glisse sur l'eau. Il n'avait qu'un bâton pour se tenir, mais aucune peine n'aurait pu se lire sur son visage, s'il l'on eut pu le voir seulement. En effet, un capuchon le recouvrait totalement. L'être portait un lourd bagage sur son dos.

Qui était-il ? Homme ou femme ? Vieillard ou enfant ? Nul n'aurait su le dire, tant sa course était rapide, et son aisance surprenante. Il ne soufflait pas. Se pouvait-il qu'il connaisse déjà le chemin qui menait au Parthénon ?

Il arriva devant les gardes. Sans rien leur dire, il se dirigea vers le temple.

Aucun des gardes n'avaient eu le temps de le voir. Ils s'aperçurent seulement de sa présence lorsqu'il s'arrêta devant la statue d'Athéna.

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Quand les gardes virent le nouvel arrivant ils se précipitèrent pour l'encercler. L'être se prosterna alors devant eux. L'un d'eux paru étonné et osa s'approcher du visage. Quand il vit ce qui se cacher derrière le capuchon, il recula, presque effrayé. Il fit signe aux autres que c'était bon. Tous les gardes s'écartèrent.

L'être se tenait alors ainsi agenouillé devant la statue d'Athéna. Des gouttes tombèrent sur le sol. Pourtant, il ne pleuvait pas. C'était des gouttes venant des yeux du visage du nouvel arrivant qui prononça ces quelques mots :
- Merci Athéna. J'ai oublié mon passé pour toi. Aujourd'hui, je te fais don de mon avenir. Prends soin de ma femme...

Après ces mots, il resta longtemps sans rien dire, bien qu'il semblait qu'il communiquait les yeux fermés. Après un long moment, il se releva et se dirigea vers l'entrée du temple des oracles. Le garde qui avait osé le regarder voulu l'accompagner. Mais la personne répondit simplement :
- Je te remercie pour ton dévouement. Athéna doit être bien fière d'avoir quelqu'un qui a ton courage. Mais je préfère faire le chemin seul. Merci.

Il partit donc seul vers le temple, dans le simple appareil où il était.

Le Temple des Oracles / L'oracle qui pleurait : L'arrivée.