Rigel venait donc de passer la garde. Il se présentait maintenant dans le lieu sacré. Un chemin se déroulait devant lui dont la conclusion restait incertaine, couverte par l'éblouissante lueur d'un soleil matinal. Le passage était creusé entre deux immenses falaises dominées par des temples de garde. Rien n'échappait aux gardiens du sanctuaire qui de ce sommet pouvaient prévenir toute intrusion à bien des lieux du domaine.
Le jeune guerrier s'aventurait maintenant, avec la bénédiction des gardes, dans ce qui s'appelait la voie sacrée, seule route pouvant conduire les mortels à la bénédiction d'Athéna. Rigel comprenait maintenant pourquoi l'oracle l'avait rejeté un premier temps. En effet, une aura bien supérieure à ce que l'on peut imaginer domine ce domaine. Une force à la fois douce et protectrice mais qui peut se révéler destructrice pour un ennemi ou un mortel non initié. Cette puissance ralentissait les pas de Rigel qui n'y était pas habitué. Il arrivait maintenant à l'extrémité de ce corridor naturel débouchant sur une immense place. L'astre du dieu Appolon surmplombait maintenant ce que Rigel considéra comme le lieu le plus important du domaine. Par dela la dizaine de gardes protégeant ce temple, il émanait de celui ci une force inégalable, lieu méditation, c'est assurément ici que Rigel trouverait les oracles. Plusieurs temples anciens lui faisaient remparts. Sur la place où se trouvait Rigel était érigé une immense Horloge réprésentant l'ecliptique. Derrière elle, on pouvait apercevoir l'arène, l'armurie et les thermes du sanctuaire.
Rigel avait l'habitude des audiences avec les oracles. Il avait passé son enfance avec celui de son roi. Les coutumes interdisaient de pénétrer dans un temple sacré ou de demander audience à un élu des dieux sans être totalement purifié auparavant. Les Dieux, bien que responsables de nombreuses guerres se considéraient souillés par le sang des humains.
Le jeune guerrier s'approcha donc de ce qu'il semblait être les thermes. Il n'avait jamais vu un édifice si important. Les thermes du roi auraient fait pâles figures à côté. Ils s'en dégageaient une pureté incroyable, comme si les eaux eux mêmes étaient un cadeau des dieux !
