Valios est né dans la ville de Sparte il y’a de cela 19 ans. Fils unique, ses parents, Stelios, son père et Aspassia, sa mère, ont fondé beaucoup d’espoir en lui.
Robuste et conforme aux attentes des anciens, il était tout ce qu’on attendait d’un enfant dans la communauté de Sparte.
Jusqu’à l’âge de sept ans il vécu très heureux. Il passait beaucoup de temps avec les autres enfants du quartier. Avec ses yeux bleus qui lui donnaient une certaine prestance, il prit tout de suite l’ascendant sur ses petits camarades et devint, de fait, le chef de leur petite bande. Réalisant les quatre cents coups, ils étaient la terreur des commerçants, souvent victimes de leurs farces. Pourtant les punitions étaient très sévères, malgré leur jeune âge, mais cela ne les empêchait pas de recommencer, au contraire, ils développaient de nouvelles tactiques pour agir sans se faire repérer, s’améliorant au fil des années.
Les soirs, son père, un membre respecté de tout Sparte pour son courage au combat lui prodiguait un entraînement dur, aussi bien physique que moral. Pour cela comme pour le reste, son père ne montrait aucune compassion, mais il aimait son fils et croyait en lui, mais il se devait d’être un homme dur pour le bien de son fils, car la vie et ses adversaires ne lui montreraient aucune pitié. La façon d’agir de son père lui semblait injuste, mais sa mère, qui réconfortait après l’entraînement, le jeune Valios, tentait de lui expliquer la façon d’agir de Stelios, et avec le temps, le jeune garçon commença à respecter son père.
Un jour, Kostas, un marchand influent de la ville fut dérobé d’une quantité importante de son stock et accusa Valios d’être responsable du larcin. Devant le regard de son fils, jurant de n’y être pour rien, ce qui était vrai, Stelios prit la défense de sa progéniture et tient tête au marchand.
L’homme ne demanda pas son reste et retira ses accusations. Mais l’individu était influent et réussit à corrompre l’un des cinq éphores dirigeant l’assemblée, et le fier guerrier fut séparé de sa famille pour rejoindre le champ de bataille.
Le marchand pensa ainsi s’être débarrassé de Stelios et tenait ainsi sa vengeance face à ce guerrier obtus. Kostas était un homme envieux, et sans le père de Valios pour lui faire obstacle et persuadé de la mort prochaine de ce dernier, il commença à courtiser Aspassia. La femme était, il est vrai, d’une beauté sans égale, Valios en avait d’ailleurs hérité ses yeux bleus. Mais c’était aussi une femme forte et cru jusqu’au bout au retour de son mari et ne céda jamais devant Kostas.
Les mois passèrent et la patience du marchand commença à fondre. S’il ne pouvait charmer la jeune femme, alors il l’obligerait à l’épouser. Inventant de toute pièce un nouveau cambriolage dans son échoppe il accusa de nouveau Valios. Quand tout le monde était persuadé de la culpabilité du jeune homme, qu’on était prêt à tuer pour l’exemple, car on n’obtiendrait de toute façon aucun bon guerrier d’un voleur, il alla voir Aspassia et lui proposa de retirer ses accusations contre la promesse de l’épouser.
La jeune femme tomba en sanglots, partager entre son instinct maternel et l’amour pour son mari. Mais alors qu’elle se décida à accepter la proposition de Kostas, une silhouette surgit de l’ombre et s’interposa : Stelios était revenu vivant du champ de bataille.
La dispute violente entre les deux hommes attira tous les voisins et grâce à une subtile manipulation, Aspassia réussit à faire avouer au marchand sa manœuvre. Il fut alors exécuté pour l’exemple.
Quelques mois plus tard, Valios rentra à la caserne et effectua son service militaire. Il subit le difficile entraînement spartiate mais réussit à être parmi les meilleurs de sa génération, et réussi sans faillir les différentes épreuves, y compris celle de la cryptie.
Une fois devenu citoyen et soldat, à 12 ans, le jeune homme retrouva sa famille et découvrit avec surprise qu’il avait maintenant un petit frère : Vassilios.
La famille était heureuse. Le nouveau né était aussi robuste que son grand frère et allait passer, sans problème, l’épreuve au Lesché. Mais à leur grande surprise les anciens jugent l’enfant trop faible et ordonnent qu’on l’emmène aux Apothèques pour mettre fin à ses jours. Malgré les supplications d’Aspassia, Stelios n’eut d’autres choix que d’exécuter la volonté du conseil et mis fin aux jours de l’enfant.
A son retour, alors qu’il tentait de réconforter son épouse, une fille vint les voir. La jeune femme s’appelait Elpitha, et était l’enfant de Kostas, alors âgée de 16 ans. Elle reproche à Valios la mort de son père, et a passé les dernières années à s’attirer les faveurs de certains membres influents de la ville, en vue de « faire justice ». La venue au monde de Vassilios était inespérée et lui avait fournit le moyen de se venger.
Devant ces révélations, Stelios ne peut se contrôler et agresse la jeune fille. Mais au moment de lui donner le coup de grâce, la garde arrive, c’est alors que la manipulatrice convainc les soldats de la folie du père de Valios et d’un soudain accès de rage. L’homme est arrêté.
Le statut de l’homme lui permet de s’expliquer devant le conseil et le peuple de Sparte. Elpitha nie évidemment les propos de Stelios. Devant ce choix cornélien, l’Assemblée décide de s’en remettre au jugement des dieux et de Poséidon, leur protecteur.
Si le dieu des mers manifeste d’une quelconque façon sa présence, alors l’ancien guerrier sera innocenté.
Pratiquement tout Sparte est rassemblé lors du rituel, le silence se fait, Valios et toute sa famille sont tendus, mais certains de la compassion des dieux. Mais rien ne se produit et Stelios est alors emmené pour être exécuté. Valios tente alors de porter secours à son père, mais échoue, et l’homme péri devant ses yeux.
C’en est trop pour le jeune homme. Il insulte alors les dieux et Poséidon en particulier. Ce sont des êtres égoïstes, ne se préoccupant que de leur simple plaisir, se jouant des humains comme un chat d’une souris. Les propos hérétiques conduisent Valios en prison.
Aspassia sait que son fils sera tué et s’arrange pour faire évader son fils, et tous les deux s’enfuient loi de Sparte. Mais des gardes se mettent à leur poursuite. Difficilement Valios arrive à les tuer, mais malheureusement sa mère prend un coup mortel dans le combat et succombe dans les bras de son fils.
La peine de Valios laisse place à une véritable haine envers les dieux, qui ont laissé l’injustice s’accomplir, entraînant la mort de son père, son exil et maintenant la mort de sa mère. Pour lui c’est décidé, qu’importe les souffrances, il deviendra aussi fort que les dieux même et les renversera tous les uns après les autres.
Pendant sept ans il s’entraîna, et commença à maîtriser de nouvelles techniques, ainsi qu'une étrange force intérieure. Une fois qu’il se sentie assez près il se décida à accomplir sa vengeance, et voulu commencer par le peuple jugé le plus faible : les athéniens, et leur stupide déesse Athéna. Il décida donc de s’attaquer au sanctuaire et de se débarasser de quiconque se dresserait devant lui. Mais un homme dirigé uniquement par la haine ne peut réaliser l’impossible, et succomba sous le nombre de "simples gardes athéniens", sans même pouvoir pénétrer dans l'enceinte même du sanctuaire. Mais au moment où on allait lui asséner le coup de grâce, une aura douce et bienveillante irradia le jeune homme, à ce même moment certains crurent voir la statue d’Athéna briller l’espace de quelques secondes, se pouvait que le jeune spartiate soit sous la protection de la déesse Athénienne ?
Dans le doute Valios fut amené et soigné. Dans le coma le jeune homme eu une révélation, : quelqu'un s'adressait à lui dans ses songes, alors qu'il luttait au même moment entre la vie et la mort. Aucun être humain ne pouvait réussir ce genre de miracle, il ne pouvait donc s'agir que d'un dieu. Mais pourquoi ? Ces êtres sont tellement autains envers les humains. Pourtant la tendresse et le compassion qu'il ressentait était par trop intense, pour lui faire ignorer la vérité : il existe bien des dieux qui s'intéressent aux humains. La voix, à la fois d'homme et de femme, lui donnait du courage et lui expliquait que la colère ne devait plus guider ses pas, car il n'était plus seul maintenant.
A son réveil un « responsable du sanctuaire », dissimulé sous une cagoule était à son chevet. Ecoutant l’histoire du jeune homme il compatit et crut, de surcroît à sa « vision ». Contre la promesse de servir fidèlement Athéna, qui selon l'individu était l'inconnu qui s'adressa à Valios, il se débrouillerait pour le faire accepter, et peut-être même pourra t’il accéder à des fonctions plus élevées s’il se montre digne de la déesse.
Valios est maintenant tout juste remis de ses blessures. Il jure de servir fidèlement cette déesse qui a su faire preuve de compassion, et donnera sa vie pour elle s’il le faut. Mais il n’oublie pas l’égoïsme de Poséidon, et se battra sans relâche face à ce dieu et ses serviteurs pour que plus personne d’autres ne souffre à cause du dieu des océans.[/i]
