Dès son plus jeune age, les gens ne cessaient de dire à quel point Claudius ressemblait à son père. Cette ressemblance n’était pas simplement physique, même si ses cheveux blonds dorés et ses yeux bleue étaient indéniablement une preuve de leurs filiations, leurs caractères étaient extrêmement similaires. Tout cela ne pouvait qu’accentuer la fierté de Darius envers son seul fils parmi ses trois enfants.
Darius, en véritable homme de lettres qu’il était, éduqua son fils aux savoirs de la lecture, de la diplomatie, aux débats et aux sciences en général. Son savoir de philosophe lui permit d’aiguiser tel une lame, l’esprit et la répartit de son fils. Bien entendu, en véritable homme de science, Darius avait appris la mythologie à son fils tout en lui inculquant que ses croyances étaient sans fondement et que seul l’homme possédait le pouvoir de diriger sa vie.
C’est ainsi, dans cette famille aimante, aisée, respectée et protégée par le statut de Darius, que Claudius passa son enfance. Ses sœurs lui vouaient un vénérable culte et son père l’encourageait à toujours aller plus loin .A l’age de six ans il discourait déjà sur la place publique, a huit ans il débattait avec les plus grands et à dix ans il amusait les rois avec ses mots d’esprits.
Cependant la vie d’un philosophe peut aisément basculer à Athènes. Celui qui est porté aux nus un jour pour être traîné dans la boue le lendemain.
Toujours fier et sur de lui, Darius refusa de plaider en la faveur d’un noble qui ne le méritait pas selon lui. Et cette décision lui montra que le pouvoir de l’argent peut se montrer nettement plus puissant que le pouvoir des mots. La disgrâce tomba sur lui et sa famille apportant avec elle la ruine et la pauvreté. Il essaya bien de trouver du travail mais personne ne voulait de lui, même ses amis lui tournèrent le dos lorsqu’il leur demanda de loger sa femme et ses enfants.
Pourtant Darius restait fier et refusait d’aller demander grâce au noble insulté, il discourait sans cesse sur l’honneur et les valeurs qui fesait de lui un homme libre.
Claudius ne cessait d’admirer ce père si fort et si fier, mais il savait aussi que ses sœurs et sa mère ne pouvaient pas vivre dans la rue. Ne pouvant accepter de laisser sa famille dans le besoin, il se résolu à prendre une décision qui risquait de changer sa vie. Il discouru longtemps de sa décision avec son père afin de lui faire admettre que lui aussi était libre de ses choix et qu’il était presque un homme.
Ainsi les yeux pleins de larmes, il annonça à sa mère et ses sœurs qu’il s’enrôlait pour dix années dans la grande armée d’Athènes. Il opposa aux lamentations des femmes sa logique et leur expliqua que cela ferait une bouche de moins à nourrir et que l’argent de sa solde pourrait leurs apporter au moins de quoi acheter de la nourriture.
C’est à l’age de douze ans qu’il partit faire ses classes.
Il partit avec son contingent et passa les cinq premières années de ses classes loin de sa famille.
Claudius n’était pas d’une constitution particulièrement faible et n’avait que très peu connus les temps de disettes. Mais il n’avait jamais réellement travaillé son corps avant cela et les premiers mois furent très durs. Ses muscles n’étaient que courbatures, ses articulations que douleurs et les gradés ne se montraient pas tendre envers les gens de bonne de famille.
Après une première année de brimades, d’humiliations et de coups, il réussi plus ou moins à s’intégrer parmi les soldats. Il noua que peut de relation, ne trouvait que du plaisir dans la lecture des annales de la compagnie et se raccrochait au souvenir de sa famille.
Sa légion ne partit sur le front qu’une demi douzaine de fois mais il eu le loisir de contempler la barbarie des hommes et lui même donna la mort. Il n’excellait pas sur les champs de batailles, il ne se battait que pour défendre sa vie et se fichait de savoir qui des deux armées allaient gagner. La seule chose qui comptait pour lui, c’était de revoir les siens.
C’est dans sa cinquième année qu’il eu l’occasion d’aller voir sa famille.
Son bataillon revenait à Athènes après une campagne éprouvante et une permission fut donnée aux soldats.
Claudius chercha longtemps sa famille, la maison de son enfance était habitée par des commerçant qui savait où pouvait se trouver les anciens propriétaires. Après des heures de recherche, il se retrouva assis près d’un étal sur une des nombreuses places d’Athènes, à ne plus savoir quoi faire lorsqu’une vieille femme d’adressa à lui :
- Excusez moi jeune soldat, ne seriez vous pas Claudius l’enfant sage ?
Il fallut une bonne minute à Claudius pour comprendre que c’était à lui que la vieille femme s’adressait.
- Oui, … enfin je l’étais.
Beaucoup de temps s’est écoulé et je n’ai pas travaillé avec mon esprit depuis de nombreuses années.
La vieille femme le regarda avec compassion et lui posa doucement la main dans le dos.
- Mon pauvre enfant.
Ta famille a bien souffert de l’égoïsme de ton père …
La rage éclata dans la tête de Claudius.
Il se saisit violemment de la femme et commença à lui hurler dessus.
- QUE DIS TU FEMME ??
MON PERE A TOUJOURS UN HOMME JUSTE ET DROIT !!
QUE SAIT TU QUE JE NE SACHE PAS ?? EH BIEN PARLE !!
La femme pleurait en essayant de s’échapper de la prise de Claudius.
Ses poignets commençaient à être marqué d’ecchymoses.
Elle répondit tremblante et bégayante de peur.
- Je ne sais … rien de plus que que que … ce … tout le raconte !!
Darius a vendu … sa famille pour satisfaire ceux qu’il avait …offensé …
- TU MENS !!!
MON PERE N’AURAIT JAMAIS RIEN FAIT DE TEL !!!
Trois hommes se sont approchés avec la ferme attention de calmer l’adolescent par la force.
Claudius les vit venir et une vague de rage le submergea. Une force qu’il ne contrôlait pas jaillit de son corps telle une explosion balayant tout le monde autour de lui. Sa rage s’atténua un peu et il se sentit extrêmement faible. Il ne comprenait absolument pas ce qui venait de se passer et il n’en avait cure.
Il courut dans les rues glanant des informations par la force pendant six heures avant d’être arrêté par la milice. Il avait appris que son père avait vendu ses sœurs comme esclave, abandonné sa mère dans une maison de passe et qu’il avait refait sa vie en devenant le beau frère du noble responsable de sa disgrâce.
Dans un effort de compréhension, la milice avait questionné Claudius et avait même rencontrée Darius qui leur avait dit que son premier fils était mort depuis longtemps et que leur prisonnier était un usurpateur.
L’armée vint récupérer Claudius pour le ramener à la caserne. Il fut battu longuement et passa un mois dans les geôles à survivre dans ses propres excréments.
Le noble ayant eu vent de l’histoire, il fit pression sur certains généraux et Claudius se retrouva embarqué pour la légion étrangère.
La vie de Claudius bascula.
N’ayant rien d’autres il se rattacha à la seule chose qui s’apparentait a une famille : l’armée. Sa motivation, son acharnement et sa culture lui firent rapidement gravir les échelons des postes militaires. Il dirigea rapidement une centaine d’hommes qui devinrent rapidement les meilleurs du bataillon grâce à sa discipline de fer et ses stratégies audacieuses.
Dégoûté par la faiblesse des hommes, il se tourna vers les dieux. Lui qui les méprisait pendant sa jeunesse se trouva en admiration devant eux surtout envers la déesse Athéna. Il se retrouvait totalement à travers cette déesse de la guerre mais aussi des sciences et des arts.
L’armée Athéniennes était forte et Claudius lutta sur toutes les rives de la méditerranée et plus loin encore. Il connue de nombreux paysages et de nombreux lieux mais la seule chose qu’il ne put jamais voir fut le pays où la terre est de glace.
Claudius attira l’attention des dieux vers la fin de sa dix-neuvième année.
Lui et ses hommes se trouvaient non loin des terres de Troie et ils avaient pour ordres de fureter discrètement et de recueillir un maximum d’informations.
Un de ses officiers s’avança vers lui accompagné d’un paysan crasseux et attendit que Claudius daigne lui adresser la parole.
- Qu’y a t’il soldat ?
- Chef, cet homme sollicite notre aide contre une bande de pillards.
Claudius se tourna vers le paysan qui baissa automatiquement le regard tout en se balançant d’une jambe sur l’autre.
- Pourquoi devrais je m’occuper d’une bande de paysans crasseux qui n’hésiteraient à me trancher la gorge en temps de guerre ?
- Nous ne sommes que des pauv’ gens.
Nous n’avons pas d’aut’ richesses qu’nos récoltes. Nous allons mourir d’ faim si vous ne nous aidez pas.
Claudius prit le temps avant de répondre.
Ses paysans ne pouvaient pas lui être d’une grande aide dans sa mission mais ça ne lui coûtait que peu de les aider. Une bande de pillards face à une centaine d’hommes sur entraînés, il ne prenais pas de risque.
Il se tourna vers le soldat et ordonna :
- Prévenez les hommes que nous partons.
Ca leur fera un petit entraînement …
Le paysan se confondit en remerciement que Claudius balaya d’un revers de main.
Il rejoignit ses troupes et partit vers le village.
Celui ci était bien dévasté et les coupables se trouvaient sur place. Ils étaient une petite dizaine seulement protégés de cuir et ils ne semblaient apeuré par la centaine d’hommes lourdement armés … bien au contraire.
Des corps gisaient de parts et d’autres, il y a avaient des femmes, des enfants et mêmes les bêtes. Ils avaient vraisemblablement pris un immense plaisir dans leur activité de destruction.
Claudius leur cria :
- Rendez vous et je vous promets un procès équitable et une mort digne.
Les pillards s’esclaffèrent et répondirent avec de nombreux signes injurieux et disgracieux.
Claudius ne s’attentait pas à tant de bravache et il était sur de les voir cavaler dans l’autre sens dès que ses troupes commencerait à marcher sur eux.
- EN AVANT !!